Perigrini







Perigrini – 900 Millénaires de Solitude


Illustration temporaire

Perigrini

Découverte

Solon relisait le contre-rendu de la découverte par Théodore Lidenbrock et son équipe en 1696 :

« En ces terres désolées, où oncques pied d’homme n’avoit foulé, s’eslevoit devant nos yeux esbahis une prodigieuse chose, si estrange qu’elle confondoit l’esprit des plus grands docteurs. Ce n’estoit point quelque nef ou bastiment terrestre, ni ouvrage issu de la main des hommes.

Sa carcasse, faicte d’un métal incogneu et reluisant, montoit vers les cieux comme une montaigne d’argent vif. Sa forme resembloit à celle d’un œuf de grandeur demesurée, fendu par le milieu d’une ligne ardente. Point de voiles ni de cordages n’y paroissoyent, mais des excroissances cristallines se voyoyent çà et là, brillantes comme les estoiles gelées du firmament.

À ceste veue, nos esprits furent saisis d’une terreur meslée d’admiration. Quelle science occulte, quelle alchymie divine ou diabolique avoit bien peu enfanter telle merveille ? Estoit-ce l’œuvre de quelque desmon, issu des profonds abysmes infernaux ? Ou, Dieu nous en garde, un char céleste descendu des sphères esthérées pour nous annoncer de mystérieux prodiges ?

Nous demeurasmes cois, tremblants, devant ce mystère qui outrepassoit l’entendement de tout mortel. En vérité, je vous le dis, jamais de mémoire d’homme ne fust observé semblable spectacle. Que le Tout-Puissant nous vienne en aide pour percer les secrets de ceste chose incogneue ! »

Chapitre IV